Bienvenue à Coussay (Partie 2)
Après vous avoir emmené en balade la semaine dernière, dans mon village natal, c'est en poésie, et avec la plume de mon papa que je vous invite aujourd'hui :
Bienvenue !
Oui ! Bienvenue à tous à Cocceius-Acos
Perdu dans le brouillard de nos rêves de gosses,
Petit village insignifiant.
Anonyme, assoupi, endormi dans l'histoire,
Et qui reste pourtant enfoui dans nos mémoires
Comm' s'il était l'un des plus grands.
COUSSAY, c'est avant tout l'ombre de Richelieu,
Armand-Jean Du Plessis, le grand maître des lieux,
Prieur obscur de ce hameau.
La seul' chose dont l'Histoire a conservé la trace,
C'est qu'il passa ici une année de disgrâce,
Préméditant en son château.
Demeure respirant un charme infini,
Fait de délicatesse et de mélancolie,
Avec, devant, son puits de pierre.
Pourrait-elle révéler ce que toujours elle vit,
Comme pour, par exemple, Dame de Médicis ?
S'envoleraient bien des mystères.
Mais quelquefois encore, sous la lune, la nuit,
Ne voit-on pas, furtive, accoudée au vieux puits,
Prenant pause méditative,
Une forme rougeâtre, dans un halo drapée ?
Ne serait-ce point "LUI", l'âme entière plongée,
Dans des pensées vindicatives ?
COUSSAY, par dessus tout, est un petit village.
Nous pouvons mettre un nom sur chacun des visages.
Ici, nous nous connaissons tous.
Nous avons comm'ailleurs nos querelles de clocher;
Je ne suis pas hélas, Gabriel Chevallier,
Même si du col, je me pousse.
Il nous reste l'Eglise, qui est encore bien belle.
Par contre, plus de curé, et très peu de fidèles.
Il nous rest'aussi LE café.
Nous n'avons plus la joie d'une école communale,
Depuis longtemps déjà. Devenue trop rurale,
Bien malgré nous, elle a fermé.
Je nous sais sûrement calmes et réfléchis,
Pas à pas, humblement, nous vivons notre vie;
On chercherait l'extravagance.
Nous savons être libres, et nous sommes méfiants :
On est toujours guetté par un alignement;
Nous garderons nos différences.
Notre petit village, c'est notre domicile.
C'est à COUSSAY que tous, on a le coeur tranquille;
Le pays des vertes allées.
Quand l'été qui s'enfuit se rougit vers l'automne,
Et que l'astre solaire au repos s'abandonne,
J'y retrouve mes jeunes années.
Michel Provost
Coussay, le 10 juillet 2004
Voilà, cela faisait tellement longtemps que je souhaitais donner la parole à mon papa, car oui, vous ne le saviez pas, mais c'est un poète, et je l'aime fort <3
Ma maman m'a donné l'amour du fait main et du jardinage, mon papa, le goût de l'écriture et du dessin...ma petite soeur et moi avons beaucoup de chance d'avoir de tels parents.
Qu'avez-vous hérité de vos parents ?
Que vous ont-ils transmis ?
Partagez avec nous et dites-nous ce qu'à votre tour, vous aimeriez transmettre à vos enfants ?
Je vous souhaite une très belle fin de semaine.
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